Poème : Autrement, Vôtre (Boulimie (Mia) - Anorexie (Ana) / Mi toi - Mi moi) - L. Maryline

[Vampyrella]

Autrement, Vôtre (Boulimie - Anorexie / Mi toi - Mi moi)


Mon sang salit par ce liquide de la mort évanouit au milieu de la cuvette
Mon cœur se meurt suite aux périodes boulimiques et à toutes ces diètes
Mon corps frissonne par cette gelée fracturant mon être devenu paraître
Mon esprit supplicié, cet automate roulant sur ce fil risquant de disparaître

Nourrie de mon vécu, vidée par mes orgies, lassée est la vie en mode différé…
Rejet de ton existence ! Déesse de la anse, misérables cordes je t’étrangle !
Vocale est ta balle, tête la première et à genoux usés, vomis tes acides digérés
Remontées gastriques, je t’ai sodomisée à coups de Twix greffés, tes sangles !

Fresque de tes débris rouges… mère de vie terre de feu, ta santé est foudroyée
Alimente ton chemin. Bouche de l’enfer, faute de cerbères enragés, Dédoublée
Ta langue serpente la porte des ténèbres par la négation du soi tant salivé
Tes Larmes de sang dramatisent cette comédie jouée par mes lèvres, névrosées…

Horreurs, terreurs, ne font plus sensations en cette nuit de Bal Masqué
Ha ha ha ! Je me ris d’être l’auteur de ses nuits déguisées disait-elle
Hachée, je suis l’ange rejeté, l’ombre corporelle creusée à coups de pelle
Hâtive, je m’élance dans ton corps qui périra de mon triste sort d’enterré

L’heure est théâtrale, l’essence vitale devient fatale par ta démesure, tes dés lâchés !
Alléluia ! Satane ? N’Est-ce pas mon prénom ressuscité ma pauvre délabrée, ma putain...
Halloween verra son offrande ce 31, cette fête de fin de moi et peut-être de ma faim...
Hooo... seul l’archer en oriente le tir qui bientôt va sévir, faute de t avoir trop payée...

Anamorphosée, Mia, mi moi nie-toi où figure mon minois ? Enflammée de peinture à l’huile
Ton portrait ne reconnaît plus son reflet, tabou est ton tableau, tu t’enlises dans la tuile
Moi, la pro du maquereau ! Lui, t’a faire perdre la face ! Ton âme est possédée…
Désossée, tu restes mon pinceau, prends-ce dessin… car voici toute ta destinée.

« Humm, Je me délecte de ton verre, le calice du sacrifice ! Quel pieux vin…
Bénit soit ta coupe ! Flip, flip, flop… Flop… Telle fut la sonorité de ta fin. »

L. Maryline

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